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Accueil Dossier PDFAngélique Heller
Après 3 années de formation au conservatoire national d'Orléans, elle suit à Paris des études théâtrales à la sorbonne. En 1997, elle intègre le Conservatoire Supérieur de la ville de Paris. Elle travaille ensuite avec Yves Pignot (l'impromptu de Versailles), Jean-François Prévant (Joyeux anniversaire Mister Tchekov), Jean-Claude Cotillard (La vie dans les plis), Nicolas Brillançon (Loin de Rueil). A partir de 2005, elle devient artiste associée au TNG Centre Dramatique National de Lyon. Elle joue alors dans trois mises en scène de Nino d'Introna : L'arbre, Yaêl Tautavel (nominé aux molières 2007) et Fenêtres. Elle a récemment participé aux « concerts de familles » avec l'Orchestre National de Lyon.
Scénographie : Trois acteurs : la bibliothécaire, un visiteur enfermé dans la bibliothèque et un musicien. Au premier plan, de chaque côté de la scène : deux tables d’études avec quelques chaises face à face laissant un espace de jeu entre elles. Au second plan en fond de scène, le bureau de la bibliothécaire avec sa chaise, son thermos, un livre, son sac, son imper. A l’angle de ce bureau, un peu plus loin, un fauteuil. En arrière plan, si possible au-delà du bureau, un musicien pianiste dans un halo de lumière apparaissant disparaissant. Il est comme une évocation ou pas de Martin. Sa musique sera inspiré de Bach, elle sera là pour soulever l’atmosphère des sentiments, des émotions parfois spirituelles de l’action transversale. L’actrice arrive du fond si c’est possible et ne quitte plus l’espace scénique tout au long du spectacle. La pièce parle de bibliothèque et de livre mais on en voit qu’un seul, celui qui lui a révélé la ressemblance entre une nuque et le dos d’un livre. Dans le cas où le spectacle serait accueilli dans une bibliothèque, le mobilier du spectacle serait alors choisi parmi celui de la bibliothèque. Une version légère est également possible. L’actrice serait alors seule en scène avec le visiteur.
Brève d'intention Imaginez que la muse de la Culture descende sur la terre pour s’intéresser du plus près possible à un séduisant étudiant qui bûcherait sa thèse sur « Les jacqueries dans le Poitou sous le règne de Louis XV » dans une bibliothèque de province. Elle s’incarnerait alors dans une bibliothécaire à la parole tranchante pour nous dire qu’il n’y pas de culture sans amour, sans désir, sans sensualité, et que cette heureuse liaison est une élévation, un salut bien plus sûr que l’économie, le matérialisme ou le progrès. Il y a un an, cette jeune “auteure” lyonnaise m’a proposé de lire ce monologue qu’elle avait écrit pour le théâtre. J’ai beaucoup aimé cette écriture. Depuis sa publication en septembre dernier sous forme de récits, les lecteurs, la presse, la librairie des Passages de Lyon ne démentent pas mon enthousiasme. Ce monologue à la portée de tous dont le décor se situe dans une médiathèque d’aujourd’hui est un creuset d’humour et de tendresse, une satire tragicomique sur notre fréquentation de la culture, de la littérature. Le personnage, une femme bibliothécaire, niveau sous-sol rayon géographie cote 900-910…, soulève entre autres la question actuelle et polémique du développement de la culture : plutôt libre ou plutôt orienté…, plutôt enrichissement-épanouissement ou plutôt “main stream” divertissement-endormissement... ? Elle nous parle également du livre, modeste objet de culture aujourd’hui, comme un moyen sûr d’émancipation, d’élévation, et même de révolution. Mais elle nous transmet également que la culture sans le désir, la sensualité et l'amour reste lettre morte, de même que le désir sans la culture et l'esprit est presque pornographique, qu'ils sont donc indissociables. C’est pourquoi nous pensons que l'auteur lui fait nous avouer son secret : elle est amoureuse de Martin un étudiant très bien habitué de son rayon et dont la nuque est aussi belle que le dos d'un livre... Sans référence au style de jeu connu sous ce nom, le personnage a le statut politique du bouffon, sa parole est aussi libre et tranchante que le hachoir de son boucher. Elle nous fait rire autant qu’elle nous touche avec sa situation comme avec la notre. Elle pétille par son énergie et par ses yeux tout en portant jupe, gilet, lunettes démodés. Elle mitraille vérités, contradictions, provocations et digressions à une personne enfermée dans son sous-sol qu’elle découvre avant l’ouverture matinale. Pierre Heitz
Sophie Divry auteure lyonnaise contemporaine
Salon du Livre de Paris Mai 2011 1er roman paru le 09 - 2010 Editions Les Allusifs
Sur le choix d’Angélique Heller plus jeune que la bibliothécaire que le roman nous laisse imaginer. Je voulais quelqu’un qui ait une certaine niaque, douée de malice, d’énergie, de rythme, de révolte, de pensée politique, d’humour sur soi et sur le monde, mue par un idéal, par le désir, par la sensualité, par la culture, par l’inspiration spirituelle, par le goût de la découverte et de l’exigence artistique, et qui puisse aussi camper une expérience sans âge. Et c’est Angélique que le destin m’a envoyé.
Résumé : Une bibliothécaire de province, tôt le matin, surprend quelqu'un endormi dans son rayon. Déçue qu'il ne soit pas l'étudiant qu'elle désire, elle va néanmoins le retenir pour lui dire avec sa parole drôle et tranchante qu'il n'y pas de culture sans désir et que cette heureuse liaison est pour nous une élévation bien plus sûre que le progrès.
Avec Angélique Heller Mise en scène : Pierre Heitz Adaptation : Pierre Heitz et Angélique Heller Lumière : Pierre Heitz avec Romain De Lagarde Scénographie : Pierre Heitz Costumes : Pierre Heitz et Angélique Heller Musicien clavier : Elie Granger
La cote 400 monologue d'une bibliothécaire d'après le roman de Sophie Divry Mise en scène Pierre Heitz