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Sarraute est drôle. A l’apéro, entre casser du sucre sur le dos de quelqu’un même d’innocent et s’emmerder dans l’échange de lieux communs, qu’est-ce que vous préférez ? Quatre couples sont réunis. L’un d’entre eux invite les autres à dénigrer les Dubuit absents. Tous leur cherchent une faute qui permettrait aux meneurs de les condamner librement : antipathie, gobergage, crime parfait, oreilles décollées… Rien ne va. Au contraire, les meneurs avouent aimer les Dubuit quand ils sont avec eux. Seule une certaine façon de prononcer “isma” à la fin des mots en isme les piquent à tel point que si c’était permis ils les condamneraient au pilori en leur criant : « — Vous êtes le mal ! ». Pour les autres, c’est plutôt la résistance des meneurs à aimer les Dubuit qui est la source du mal alors que « isma, c’est vraiment ce qui s’appelle rien…» Résister à aimer l’autre pour n’importe quel motif. Notre goût pour le dénigrement opposé au difficile choix de l’amour. Voilà un objet qu’il m’intéresse de provoquer pour jouer avec. C’est ce que je demande aux acteurs, et de faire cela avec humour, swing et précision s’il vous plaît, et à huit à la fois encore, avec de courtes répliques, et la participation du public, et sans se marcher dessus, comme des gens ordinaires à l’apéritif… Pierre Heitz
Diaporama des photographies d'Elody COVO au Theâtre de l'Elysée Copyright Elody Covo -
site web Isma ou ce qui s'appelle rien. Nathalie Sarraute - Pierre Heitz Catharsis ludique pour soir d'hiver